WTF: Les bébés laids

Des fois, j’ai l’impression d’être seule au monde à trouver que les enfants, c’est ben cute mais juste quand ils sont  »cutes ».

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Non mais, c’est vrai, ça, et je ne demande qu’à m’expliquer : même une petite fille vraaaaaiment haissable réussit a m’attendrir si elle a des frisettes pis une face de sourire fendu jusqu’aux oreilles, de petit ange (cornu). Je deale avec ça sans problème, les par en-dessour, les hyperactifs, les petit vicieux de 4 ans et demi, les terreurs nocturnes, les mal élevés, les mal habillés.

Sauf, les enfants laids (y’a du monde incapable d’évaluer la beauté en bas de 18 ans, c’est correct mais quand même : on vit dans quel monde plate si on peut pas juger de la cuteness d’une floune de 4 ans par rapport à une autre ?)…. les enfants laids me tapent sur les nerfs. Ça a beau être un enfant pas difficile, la bouche grand ouverte tout l’temps, prêt à te baver d’ssus random-go, un bébé qui chiale jamais, qui fait ses nuits pis ben de la façon, qui sent toujours bon pis qui porte des pyjamas malades dans tête tellement c’est : owwwwwnnn si je lui trouve des airs avec la poupée Chucky, oublie ça, oublie ça, mais oublie ça, ça me répulse au boutte pis je me résigne à ne jamais poser mon regard sur lui au risque d’avoir subitement des envies de le shaker. (ha-ha-ha je l’sais, faut pas faire ça, c’est beau, j’ai suivi mon cours de gardienne avertie comme tout le monde).

Bon, ok c’est peut être UN PEU gros comme constatation, mais vous, quand vous vous retrouvez devant un bébé laid, vous dites quoi? <<Haaaaa yé dont ben beau!>> comme tout le monde? Probablement oui. Ça dans ma tête, peu importe de quel bord j’essaie de retourner la situation, ça équivaut à me dire qu’avoir des enfants vient inévitablement avec son lot d’hypocrisie de la part de son entourage. So sad.

Des fois, je me dis que maudit que j’aimerais pas ça être professeure ou éducatrice en garderie ou tout autre emploi impliquant la présence de kids avec qui t’as pas de lien vraiment, à la base. La mère d’une des nouilles a une garderie et ça confirme vraiment notre admiration pour ce type de vocation. BTW, on est loin de Yoda, on est pas du côté de la force, bravo les intervenantes en milieu hostile !

Parce que tsé, aimer un enfant laid qui est le tien, ça va de soi et si c’est la progéniture de ta soeur ou ta collègue de travail, ça passe aussi, mais sinon… Pas si automatique et instinctif que ça je vous dirais! Donc, quand tu es professeure slash éducatrice, comment tu fais pour les aimer tous de manière égale, même la petite rousse qui passe son temps à dire que sa mère (détestable elle aussi, de surcroît) est la meilleure au monde pis que, elle, dans sa  »maison neuve », elle peut manger des réglisses à longueur de journée pis criser pour avoir un poney ?! Pis ça, c’est quand elle ne hurle pas en devenant rouge écrevisse avec ses freckles en panique et ses yeux globuleux de future folle furieuse hehe!

Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos bébés laids. J’ai justement été récemment confronter à un cas de bébé laid. Je vous explique : souper avec des amies, parle parle jase jase, nous venons sur le sujet d’une fille que nous connaissons toutes et que nous aimons bien qui a eu un bébé. Parents adorables, elle pis lui, on les aime tsé. Et assez cutes même, des personnes bien présentables. Fack on parle un peu de la petite famille, de combien c’est le fun pis blablabla. Jusqu’à ce qu’une d’entre nous dise <<Avez-vous vu les photos de sa fille ( sur Facebook tsé)?>>. Petit malaise, qui osera user de toute l’hypocrisie dont elle est capable et lancer un <<Ouiiiiii maudit qu’elle est belllleeeeee!>>? Pas moi en tout cas, je fais plutôt dans le tact au tact. <<Ark, oui!>> C’est tout ce que j’ai réussi à dire, créant ainsi un froid monumental. Jusqu’à ce qu’une autre se lance, passe par-dessus le poignante impression de OMG je peux pas dire ça et dise à son tour <<Ouais, est pas très belle ein… Elle va surement embellir en vieillissant!>>. Pis ben oui, on se dit toutes qu’avec le temps, ça va se placer. Ou que sinon, elle va être ben ben bonne en sport ou incroyablement drôle. En tout cas, on l’espère.

Je l’avoue, j’ai peur d’avoir un bébé laid. Je n’ai pas d’enfant et ce n’est pas dans mes projets à court terme, mais lorsque le temps viendra, faites-en sorte que mon enfant soit beau (L’idée c’est ça, non ?)! Pis si jamais mes prières ne sont pas exaucées, faites au moins qu’il soit bon en sport ou incroyablement drôle plus tard hehe! ;)

– j.b

Jeune fille qui freake : mode d’emploi

Comme vous le savez déjà, être une fille vient avec son lot de désagréments, dont celui d’être un vraie folle-furieuse en amour, de freaker 25 heures sur 24, de voir des signes partout (se faire des scénarios, non mais on est tu bonnes là-dedans un peu), bref c’est ça qui est ça, si vous pensiez que vous étiez déséquilibrée, consolez-vous, on est ben toutes pareilles!

Extrait du film Les Amours Imaginaires à l’appui. (cas extrême quand même, mais quand on se compare, on se console)

 »Tu sais tu l’effet qu’ça fait quand… ta boite de messagerie est en caractère gras … en  »bold »… que ça veut dire que t’as  »reçu 1 message » !

Ceci m’amène à vous parler d’un sujet chaud : les textos, les relances via facebook, mail, whatever la plateforme en fait.

En situation de crise, une amie m’a récemment partagé cet organigramme plein de sens basé sur la question Should I text him ?

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Premièrement, j’aimerais qu’on s’attarde à la première question : Are you drunk ? Ok, DONT DO IT, c’est tellement vrai. Moi je vote sincèrement pour qu’après 4 bières, on nous confisque notre cellulaire. Comme pour nos clés de char, si tu sais pas t’en servir convenablement ben just to bad, tu fais sans pour ce soir, c’est mieux de même. Parce que l’alcool ne pardonne pas tout. Pis le lendemain, c’est ben moins drôle. 

Deuxièmement, la loi du dernier texto. Effectivement, quand t’écris le dernier texto, t’as comme le gros bout du bâton, tse. Sauf que les :) :( :P !?!?!? (insérer l’émoticônes de votre choix), ça va faire! Quand y’a pu rien à dire, ben y’a pu rien à dire.

C’est beau aussi de voir que, même advenant le cas ou tout nous amène à un  »DO IT », faut savoir contrôler la machine… Après tout, la marge entre avoir une pensée pour quelqu’un et lui donner signe de vie pour le mettre bien au courant est pas obligé d’être franchie. Y’a quand même des limites à entretenir une pseudo-ambiguité louche et, sincèrement, qu’espère-t-on faire de plus en lui écrivant  »Allo_Ok_Bye » un soir de gris ?

Ha pis, y’a aussi le fameux délai d’attente. Je suis quelqu’un d’occupé, tse. Ben oui je l’ai vu ton message, probablement à la seconde ou y’est arrivé même! Mais je vais surtout, non surtout pas y répondre tout de suite. Mon orgueil. Hé criss. Pis aussi, on est drôle, on dirait qu’on se laisse le temps d’interpréter de tous les bords possibles le dernier message en question. ++ ou – – ?? Qu’a-t-il voulu dire avec ce bonhomme clin d’oeil infiniment zen à la fin de son propos ?? ++ ou – – ?

Avec le temps, bonjour la paranoïa, en plus !! Il m’écrit pu. Et je me demande si 1. Il s’est pas rendu compte que c’était fâchant ses petites réponses vite vite. Parce que, hen, il cellulaire su’ facebook. Format message texte. 2. Il s’en crisse, il commence à comprendre que je passerai pas ma vie a entretenir des conversations avec son penis. 3. Il a rencontré une fille wow qui débarque chez lui a toute heure du jour et de la nuit, qui habite les beaux quartiers, qui achete ses petits dejeuners au mythique restaurant coin ça pis ça. Comme lui. Ils se sont p’t’être même rencontré là. Une fille, hen, qui a de grands yeux, grands cils, qui fitte dans ses amies, qui a presque 30 ans mais n’en a pas l’air. 4. Il s’est dit :«Ca va faire de s’entretenir avec un mirage», il m’a balayé, grand ménage de tête. Quand il pense encore a moi, il se dit :«Nenon». Pis ça finit là.

Dans notre tête, (paranoïa) on se dit que c’est terminé, qu’on est pas mal tu seule de notre gang dans la gang de ceux qui voulait que ça se poursuive. ET, finalement, passé les 3 jours (qui se transforme en 3 semaines avec les distances) de disparition de cette loi bien connue des 3 jours, on reçoit un message et c’est comme si le monde et un infini de possibles venaient de se ré-ouvrir. Bonjour la bipolarité.

Mais, rassurez-vous, il y a à peine quelques années, fallait s’appeler pour se dater. Pis LÀ c’était le festival du malaise, t’imagines-tu ??

Pis quand ça marche pas comme on veut (genre tsé la fois ou le texto qu’on a hésité à envoyer pendant 2 heures est resté sans réponse), on pourra toujours se bourrer la face comme les filles désespérées savent si bien le faire, à la Bridget Jones pis tout le kit. Ou boire (mais on évite le cellulaire à ce moment là, évidemment). Ou faire les 2 en même temps, grâce à ce produit complètement amazing, soit la crème glacée à saveur de vin, alcoolisée en prime hehe!

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Fermer les yeux pis se dire que c’est surement une joke.

Aujourd’hui, Je lisais Maxime-Oliver Moutier, dans un environnement de «home-comfort» ayant pour seul objectif de convaincre l’autre miss que c’est un excellent livre.

L’extrait choisi était tout à fait aléatoire. Comme ça. En posant l’index sur une page et en commençant la lecture sans avoir déterminé avec soin parce que BTW le livre est bon du début à la fin, c’est pas juste qu’il s’est produit un accident à la page 38 et que tout d’un coup c’est devenu bon, c’est juste vraiment un agréable bouquin. MAIS à la page 38, il y avait contenu à discussion, ce que nous avons fait.

Il était question d’une certaine Isabelle. Une Isabelle pas vilaine mais qui se fait avoir, la pauvre p’tite. Une Isabelle qui repasse les chemises, qui sort les poubelles et qui caresse la nuque, tout en discrétion, sans demander rien en retour. Une Isabelle suffisamment confondue devant l’ambiguïté des relations amoureuses pour inviter le garçon dont elle repasse les chemises à un souper de Noël dans sa famille. C’est-tu honteux un peu, hein ? Honteux de s’être imaginé des choses parce que, tous les deux, ils en sont à se faire à souper aux chandelles, se regarder dans le blanc des yeux, se faire l’amour sur le tapis du salon ? Isabelle, à cause de tout ça, elle s’imagine des choses, elle est bizarre.

Afaque ça a suscité une conversation emballée au sujet de cette «lourde» ambiguïté qui survient TOUJOURS lors des relations naissantes. Ce qui nous amène à un fait de la plus haute importance, checkez ben (C’est pour rire un peu beaucoup fuckin’ pass’ on est pas si enragées que ça, tsé, pareil):

Pourquoi, messieurs, lors de vos fréquentations, avez-vous tous à ce point envie de spécifier le fait qu’il ne faut surtout pas qu’une fille tombe amoureuse ?? ET pourquoi, messieurs, le faites-vous directement ou le sous-entendez-vous a peu près tout le temps lors d’une relation sexuelle ?? Croyez-vous vraiment que ce soit le bon moment ? Je tiens à vous donner quelques précisions par rapport à l’état dans lequel vous mettez la mademoiselle…

1. Quand bien même vous lui soustrayez le droit de vous aimer, c’est malheureux mais ça ne marche pas sous directives. On est pas dans l’armée, là, on parle de sentiment, tsé, mettons…

2. Si, aussi fâcheuse puisse vous semblez cette probabilité, elle ressent quelque chose pour vous, le déclic, je le crains, s’est assurément produit AVANT que vous n’introduisiez votre verge à l’intérieur de celle-ci («celle-ci» étant la fille dont il est question, j’espère que j’étais claire). Alors, ma foi, il serait appréciable de parler d’autre chose au moment venu ou de ne pas parler du tout ou d’y penser AVANT. Ce serait à votre avantage, je pense.

3. Je dis :«D’y penser avant…» et comprenez moi bien, je parle d’avant avant avant et non pas JUSTE avant que le truc ne soit lancé. Tsé, vient un moment où c’est irrévocable (le sexe, je veux dire). Il me semble que même en ayant l’obligeance d’avertir la fille avec qui vous couchez du fait qu’elle ne doit pas tomber amoureuse au moment même où elle est à poil dans votre lit, l’avertissement s’écroule comme une mouche contre un mur. Merci. Vous ne vouliez pas baiser avec une fille amoureuse ? Qu’est-ce que ça change ? Vous pourriez la blesser ? La responsabilité lui revient et elle le sait… a moins qu’elle soit conne et encore la, vous l’aurez deviné, la responsabilité lui revient.

4. C’est drôlement décevant d’entendre, au moment de s’endormir contre une épaule, repue et heureuse (en admettant que c’était  »ça »), «Imagines-toi rien là. Je voudrais pas que tu tombes en amour, tsé.». Que peut-on répondre à celle-là ? «Inquiètes-toi pas. Je suis ben chill.» ? Qu’espérez-vous ? Éviter la crise ? DÉFINITIVEMENT NON. Si crise il y a, c’est qu’elle était méditée avant qu’il se passe quoique se soit sous l’édredon. Si crise on évite, c’est qu’effectivement y’avait pas a s’en faire de toute façon. Quelle que soit la situation, ça rend ben mal a l’aise et on se demande pourquoi est-ce que vous vous faites plaisir a l’égo en revenant 50 ans en arrière avec cette mentalité pseudo-chrétienne qu’une fille ça peut pas vraiment aimer le sexe et que vous avez donc été le seul a en profiter,  »c’était un beau cadeau, merci ». GRÂCE AU CIEL on est rendu ailleurs.

5. Arrêtez don’ d’avoir peur de vos sentiments. Un call aussi ridicule aura juste le don d’ajouter à l’ambiguïté du départ alors qu’au contraire vous essayez manifestement de clarifier quelque chose qui vous chicote. C’est maladroit. Je m’excuse mais un gars qui te dit «Je veux pas te faire de peine par exemple. Il se passera rien entre nous.», ça sonne plus comme un aveu que comme une rectification de tir. Non seulement, la fille se demande à quel point est-ce qu’il vous faut être atteint par d’anciennes blessures pour vous dire un truc pareil mais en plus elle en viendra a s’estimer brillante et rare de ne pas être draconienne au point de péter des coches quand, réellement, elle retire un bon moment avec un type qui (ben c’est l’innocence, peut-être, qui me fait dire ça) lui plait. En plus, sincèrement, le plus souvent, il se trouve que c’est vous qui avez peur de tomber amoureux et qui vous mentez à ce propos. Combien de fois s’est-il trouvé qu’un amant mette fin à une non-relation sous prétexte qu’il commençait à devenir toute chose s’il n’avait pas une réponse à l’un de ses message en moins de 30 minutes ? Plus ironique encore : une fois, on a murmuré un «Je t’aime» à mon oreille;  on a murmuré ces mots qui font si peur – surement sous les effets de la chaleur, quelque chose… alors, eh bien, j’ai fermé les yeux et ait fait semblant de n’avoir rien entendu. C’était justement le genre de type qui vous répète à l’infini qu’il ne veut surtout pas d’attachement avec vous.

On a tous déjà été une Isabelle, n’est-ce pas ?

PS : Une conversation de cuisine, voilà. Ah oui et a propos de Maxime-Oliver Moutier : courez  donc vous procurer de sa plume qui fait un peu comme les bonbons qui pétillent sous la langue… (mes comparaisons sont à mettre a jour… peut-être).

On est tous le bord de mer de quelqu’un d’autre

Regarder la radio, écouter le plafond, attendre.

l’urgence vers toi, l’urgence au début du commencement, et le jour d’après.

Patienter.

Pour la brise de déodorant

et ton souffle qui se fait attendre dans mon cou

Donner la chance aux choses d’arriver

Donner sa chance au temps.

On est tous le bord de mer de quelqu’un d’autre

Le klondike

La fin du monde

Le coeur qui bat, qui meurt et peut

Attendre.