Ça s’appellerait Huis clos (si Sartre avait pas pris de l’avance)

Il y a le salon et tout ce qu’il contient. Ce cadre sur le mur. Un tissage de Bambi en pourriture. Nous le contemplons longuement. Absolument captivés par ce cadre sur le mur. «J’aime beaucoup cette toile» «C’est de la pulpe, c’est ça ?» «De la pulpe ? Qu’est-ce que tu veux dire ?» «Ben je veux dire de la pulpe…» «Non, c’est tissé. C’est un tissage» «Je vois mal, j’ai pas de lunettes, je suis vraiment due pour qu’on m’ausculte l’œil. Ça se dit pas, hen, se faire ausculter les yeux?» «On dit examiner, me semble. C’est un examen de la vue.» «En tous cas, c’est bien fait, l’orignal mort. Même si c’est pas de la pulpe».

De nombreuses guitares sont maintenues en équilibre précaire sur le sofa. Elles reposent contre le mur décoré de l’animal aux yeux clos. Il y a aussi une table tournante qui joue des airs masqués par la pluie qui martèle le dehors.

Il semblerait que chaque partie du mobilier s’est enregistrée, accrochée à de la paroi cervicale; en réclamation d’une séquence descriptive. Ça fait partie de l’histoire, maintenant, tous ces meubles qui meublaient…

Je ne me souviens pas du tout de ce qui tournait et tournait sur la table tournante. Je vois ce garçon répéter plusieurs fois la même manœuvre : Ouvrir la vitrine, agripper l’aiguille, changer de piste. Je ne me souviens pas la musique.

Le bruit des fuites du ciel, en même temps que la fraîcheur de l’automne en amorce, s’infiltre insidieusement par la fenêtre restées ouvertes. Sur la commode, des gants de travail et des lunettes fumées qui ne racontent rien. (Absolument rien). Ils étaient là et ça suffisait.

Ensuite, Il y a dans cette pièce trois personnes. Prises séparément. Nous trois. À prendre chacun dans son espace. Tentant d’établir un semblant de lien.

Une table de salle à manger marque le centre de la pièce et, attablés là, comme de pauvres humains qui apprivoisent leur toute nouvelle promiscuité , nous faisons dans de la discussion creuse. «Tu fais quoi dans la vie?» «J’étudie en scénographie. Je compte aller en art pour parfaire tout ça. Je m’intéresse à l’éclairage, j’ai quelques projets mais c’est flou. Toi ?» «Je viens pas d’ici. Je suis à Saguenay, en réalité. Actuellement, je fais beaucoup d’effort pour toute scraper là-bas.» «Pour ‘ne pas’ tout scraper là-bas ?» «Le contraire» «Je comprend pas.» «Y’a pas grand chose à comprendre. Tu as quel âge ?» «26 ans» «Tu me semblais plus jeune» «Toi, t’as quel âge?» «22 ans. Un bébé».

Les répliques de chacun se confondent en un tourbillon dans lequel on ne distinguerait aucun personnage. Dialogue sans chaleur. La caméra en plan fixe sur du décor. Un silence. Des silences partout, on aurait dit. Des blanks pour alourdir l’atmosphère. Je m’imagine assez bien des pensées en bulle de comic strip au-dessus des cheveux de pigmentation différente. Ou je me dis qu’on pourrait sous-titrer tout ça.

Ce serait cinématographique. Ce serait du film d’ambiance. Bill Murray dirait oui pour un rôle.

C’est le festival des regards flous qui ne tiennent pas à s’attarder trop longtemps sur un seul visage, On trouve le moyen de se jeter des coups d’œil successivement mais, le point de fuite revient toujours. Je fouille le sens. Je ne vois ni bulles de comic strip ni de sous-titres. Bill Murray est pas là.

Sous la table, il devrait y avoir un tapis à motifs qui, pour l’heure, trouve sa place à sécher sur le garde du balcon. Celui-ci est perceptible depuis la fenêtre vers laquelle mon regard ne cesse d’être happé. Un tapis amoché, tout comme nous, par les festivités de la veille. Les murs sont blancs sales, ils expriment leur vécu, en désespoir de cause. Le plancher de bois est bel et bien de bois fait. Je me rappelle l’impression collante qu’il laissait sur mes bas de laine, la vieillesse évidentes des lattes, leur unicité frappante.

Des blagues. Je crois pas avoir été si touchée par le plancher sur le coup…

«C’est quoi ton nom de famille?» «(…) et ça prend deux n…» «J’en connais une qui va se faire facebooker». Échange de gêne en forme de sourire. Dans un coin, une lampe immense et beige agrémente plus ou moins le tout. Une de ces lampes improbables s’apparentant aux casques qui servent à la mise-en-pli chez le coiffeur. Je suis prise de l’envie d’aller me mettre la tête en dessous pour vérifier si c’est une lampe ou un séchoir ou les deux mais exerce ma concentration sur la scène. Savoureuse scène. Cette fille au bout de la table, ce garçon à l’autre extrémité et moi au milieu. Position qui me ressemble.

Confondue. Mitoyenne. Entre les deux. Je suis balance. Astrologiquement parlant.  «J’ai voulu faire ça aussi, étudier en art. Mais j’avais le sentiment que ça m’apporterait pas grand chose de poursuivre» «Ah oui ? T’as fait combien de temps ? Un an ?» «Moins d’un an, en fait. C’était masturbatoire, je trouve. C’était comme si j’arrêtais pas de me masturber.» «Moi, j’aime ça… me masturber ? Je me masturberais souvent» «Oui bon c’est pas que c’est déplaisant, la masturbation… mais un moment donné tu te dis que tu pourrais faire ça chez vous tsé…»

Nous buvons notre café bien noir. Chacun à sa tasse devant lui qu’il porte à sa bouche quand bon lui semble et ça devient une chorégraphie intéressante quand les gestes se restreignent à ce mouvement lent du bras qui se rend lentement jusqu’aux lèvres. Ben ben lentement, on aurait dit. Nous buvons. Du café filtre, du café noir. Fait sur mesure pour les matins en prolongation.

J’ai remarqué nos déplacements. Cette mise en scène somme toute banale avait un certain charme. Après avoir bien passé une demi heure sans remuer ou presque, Mademoiselle L’oiseau sort de table pour rejoindre le sofa aux guitares et s’y love; les jambes repliées sur la poitrine, en petit bonhomme, en cheveux courts dans la face, en legging, en fatigue. Elle semble déjà endormie, c’est de la feinte réussie. Le beau garçon vague, pour sa part, ne quitte pas sa chaise. Pas une fois il ne bouge. Cloué là, il tente de disparaître en se plongeant dans ses messages sur de l’intelligence de cellulaire. Il se tourne vers la table tournante dont le disque tourne, tourne et tourne. Il a cette attitude du gamin qui se glisserait bien sous la table pour se dégager du monde des grandes personnes, un gamin qui ne sait plus où se mettre. Mon café n’est plus qu’une tasse vide, il faut faire quelque chose.

Je me lève, donc, et me planque dans les toilettes, rabat le siège et assise là, je nous vois bien comme il faut emprisonnés dans ce moment, avec la lucidité de le vivre là exactement. Je nous vois et je suis prise de soubresauts. Entre le rire et la dégueulade, je choisis le rire. C’est plus heureux. Elle, moi, lui. Moi, lui, elle. Dans cette pièce, il y a nous trois et cette rencontre, qui n’aurait jamais du arriver, s’est produite. À la manière d’un théâtre russe.

Six mois se passent… et je me dis encore qu’il faudrait raconter cette histoire… Ça viendra bien.

 

– j.b

T’en feras ce que tu voudras, t’en feras de la confiture

L’illusion du bonheur comme les tragédies, ne semble arriver qu’aux autres, jusqu’à temps que cela nous arrive, à nous.

Encore dans tes draps, le coeur qui bat fort, j’imagine comment ce serait si on se permettait de s’aimer. Trois choses que j’avais promis qui n’arriveraient pas. Des bris de contrat. Je comprends pas trop comment on en est arrivé là. Une suite de gestes posés sans penser aux conséquences. L’habitude qu’ont les gens qui veulent tout, de vivre la vie à fond. Goûter à chaque possibilité, sans pour autant avoir l’intention de faire un choix précis, ni même en éprouver le désir.

Dehors il neige triste. La scène se reflète sur mon visage. J’ai envie de tenir ta main, ou de tout oublier. Tout ou rien.

Je sors de chez toi la tête comme embrumée, je voudrais étouffer tous ces sentiments nouveaux. Les noyer. Des impressions de bien-être, de sécurité, que je chasse aussitôt. Fuire ce qui brille, au cas où ce ne serait qu’une mauvaise blague. Avec toi, le confort, la paix, la tension qui disparaît au rythme de nos baisers, tout, tout est plaqué or.

On refait ça quand tu veux. Faire semblant d’être des amoureux. À moins que ce soit l’inverse, faire comme si on en n’étaient pas, je suis plus certaine. J’attends que tu m’écrives ok ? Parce que moi je veux arrêter d’y penser, arrêter de penser à toi. Pas que c’est pas fun, c’est pas ça, j’aime ça penser à toi. C’est une des choses que j’aime le plus faire même. Mais mon coeur commence à s’emballer et moi je commence à avoir envie de me faire des idées. C’est ce qui arrive quand tout semble soudainement parfait, tu te dis que t’aimerais ça tout le temps, que la vie soit parfaite.

Je me souviens des mises en garde, des « faut pas faire ça ok ». Si j’oublie nos contraintes ça pourrait trop bien aller. J’essaie d’éviter les actions qui pourraient être trop impliquantes. Développer sur mon moi secret, pleurer, conjuger le verbe aimer, planifier plus d’un mois à l’avance, rester longtemps la tête contre ton épaule, reprendre du café. C’est réservé aux vrais amoureux, ce genre de chose, je suppose.

Malgré tout je souhaite en secret, t’aimer plus souvent que seulement les jours fériés. T’aimer l’été, t’aimer quand je vais bien. Autrement le risque est trop grand, qu’on atteigne la ligne d’arrivée sans vraiment avoir avancé, sinon qu’en flottant.

Les promesses de coeur qui ressort indemne de tout ça,  je tente de me convaincre qu’elles sont irrévocables. Je fais semblant, je me mens, je les répète dans ma tête en souhaitant un jour y croire vraiment. Mais même si je ne les tiens pas, je serai toujours là, et peut-être que je comprendrai où cela nous menait, ce genre de mantra. À ne surtout pas tomber en amour, ne pas faire de vagues.

WTF: Les bébés laids

Des fois, j’ai l’impression d’être seule au monde à trouver que les enfants, c’est ben cute mais juste quand ils sont  »cutes ».

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Non mais, c’est vrai, ça, et je ne demande qu’à m’expliquer : même une petite fille vraaaaaiment haissable réussit a m’attendrir si elle a des frisettes pis une face de sourire fendu jusqu’aux oreilles, de petit ange (cornu). Je deale avec ça sans problème, les par en-dessour, les hyperactifs, les petit vicieux de 4 ans et demi, les terreurs nocturnes, les mal élevés, les mal habillés.

Sauf, les enfants laids (y’a du monde incapable d’évaluer la beauté en bas de 18 ans, c’est correct mais quand même : on vit dans quel monde plate si on peut pas juger de la cuteness d’une floune de 4 ans par rapport à une autre ?)…. les enfants laids me tapent sur les nerfs. Ça a beau être un enfant pas difficile, la bouche grand ouverte tout l’temps, prêt à te baver d’ssus random-go, un bébé qui chiale jamais, qui fait ses nuits pis ben de la façon, qui sent toujours bon pis qui porte des pyjamas malades dans tête tellement c’est : owwwwwnnn si je lui trouve des airs avec la poupée Chucky, oublie ça, oublie ça, mais oublie ça, ça me répulse au boutte pis je me résigne à ne jamais poser mon regard sur lui au risque d’avoir subitement des envies de le shaker. (ha-ha-ha je l’sais, faut pas faire ça, c’est beau, j’ai suivi mon cours de gardienne avertie comme tout le monde).

Bon, ok c’est peut être UN PEU gros comme constatation, mais vous, quand vous vous retrouvez devant un bébé laid, vous dites quoi? <<Haaaaa yé dont ben beau!>> comme tout le monde? Probablement oui. Ça dans ma tête, peu importe de quel bord j’essaie de retourner la situation, ça équivaut à me dire qu’avoir des enfants vient inévitablement avec son lot d’hypocrisie de la part de son entourage. So sad.

Des fois, je me dis que maudit que j’aimerais pas ça être professeure ou éducatrice en garderie ou tout autre emploi impliquant la présence de kids avec qui t’as pas de lien vraiment, à la base. La mère d’une des nouilles a une garderie et ça confirme vraiment notre admiration pour ce type de vocation. BTW, on est loin de Yoda, on est pas du côté de la force, bravo les intervenantes en milieu hostile !

Parce que tsé, aimer un enfant laid qui est le tien, ça va de soi et si c’est la progéniture de ta soeur ou ta collègue de travail, ça passe aussi, mais sinon… Pas si automatique et instinctif que ça je vous dirais! Donc, quand tu es professeure slash éducatrice, comment tu fais pour les aimer tous de manière égale, même la petite rousse qui passe son temps à dire que sa mère (détestable elle aussi, de surcroît) est la meilleure au monde pis que, elle, dans sa  »maison neuve », elle peut manger des réglisses à longueur de journée pis criser pour avoir un poney ?! Pis ça, c’est quand elle ne hurle pas en devenant rouge écrevisse avec ses freckles en panique et ses yeux globuleux de future folle furieuse hehe!

Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos bébés laids. J’ai justement été récemment confronter à un cas de bébé laid. Je vous explique : souper avec des amies, parle parle jase jase, nous venons sur le sujet d’une fille que nous connaissons toutes et que nous aimons bien qui a eu un bébé. Parents adorables, elle pis lui, on les aime tsé. Et assez cutes même, des personnes bien présentables. Fack on parle un peu de la petite famille, de combien c’est le fun pis blablabla. Jusqu’à ce qu’une d’entre nous dise <<Avez-vous vu les photos de sa fille ( sur Facebook tsé)?>>. Petit malaise, qui osera user de toute l’hypocrisie dont elle est capable et lancer un <<Ouiiiiii maudit qu’elle est belllleeeeee!>>? Pas moi en tout cas, je fais plutôt dans le tact au tact. <<Ark, oui!>> C’est tout ce que j’ai réussi à dire, créant ainsi un froid monumental. Jusqu’à ce qu’une autre se lance, passe par-dessus le poignante impression de OMG je peux pas dire ça et dise à son tour <<Ouais, est pas très belle ein… Elle va surement embellir en vieillissant!>>. Pis ben oui, on se dit toutes qu’avec le temps, ça va se placer. Ou que sinon, elle va être ben ben bonne en sport ou incroyablement drôle. En tout cas, on l’espère.

Je l’avoue, j’ai peur d’avoir un bébé laid. Je n’ai pas d’enfant et ce n’est pas dans mes projets à court terme, mais lorsque le temps viendra, faites-en sorte que mon enfant soit beau (L’idée c’est ça, non ?)! Pis si jamais mes prières ne sont pas exaucées, faites au moins qu’il soit bon en sport ou incroyablement drôle plus tard hehe! ;)

– j.b

Quid de l’homme ?

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Quid Def : S’utilise pour s’interroger.

La femme est une créature des plus adorables. Elle est une merveilleuse machine à cristalliser les désirs de l’homme. Serait-ce la forme de son corps, ses épaules, son nez, cette bouche… ou bien l’inextricable mystère de son esprit qui la rende à ce point attachante ? Peu importe.

Toujours est-il que (quelle qu’en soit la raison) la femme se rend toujours trop facile à aimer.

De ces apparats depuis mille ans rendus délicats, aucun ne convient aussi bien à illuminer la grâce féminine qu’une robe, un ruban de soie, ou une paire d’escarpins. Toutes ces armes de destruction massive de l’indifférence masculine s’ajoutent à un effet pervers de la beauté intrinsèque des choses. Ne dit-on pas tout à fait objectivement qu’une face féminine est plus belle qu’une face masculine ? N’ajoutons-nous pas qu’une femme laide a des traits masculins ? Alors la beauté serait une vertu pleinement féminine. Et dans un monde où l’esthétisme est Roi, qu’advient-il de nous les hommes ? Sommes nous condamnés a la féminisation ? A l’heure où fleurissent partout les cosmétiques pour « homme », la chirurgie plastique et autre relookings « masculins », l’homme entre dans une course après une gente féminine qui possède mille ans d’avance. Une course vaine qui pourrait causer bien plus de dégât que le mariage pour tous ou l’adoption pour les couples homosexuels.

L’homme ne deviendra pas l’incroyable machine à cristalliser les désirs de la femme. L’exigence est bien trop forte. Choisissez votre camp moi c’est fait.

 

– Benoit M.

Jeune fille qui freake : mode d’emploi

Comme vous le savez déjà, être une fille vient avec son lot de désagréments, dont celui d’être un vraie folle-furieuse en amour, de freaker 25 heures sur 24, de voir des signes partout (se faire des scénarios, non mais on est tu bonnes là-dedans un peu), bref c’est ça qui est ça, si vous pensiez que vous étiez déséquilibrée, consolez-vous, on est ben toutes pareilles!

Extrait du film Les Amours Imaginaires à l’appui. (cas extrême quand même, mais quand on se compare, on se console)

 »Tu sais tu l’effet qu’ça fait quand… ta boite de messagerie est en caractère gras … en  »bold »… que ça veut dire que t’as  »reçu 1 message » !

Ceci m’amène à vous parler d’un sujet chaud : les textos, les relances via facebook, mail, whatever la plateforme en fait.

En situation de crise, une amie m’a récemment partagé cet organigramme plein de sens basé sur la question Should I text him ?

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Premièrement, j’aimerais qu’on s’attarde à la première question : Are you drunk ? Ok, DONT DO IT, c’est tellement vrai. Moi je vote sincèrement pour qu’après 4 bières, on nous confisque notre cellulaire. Comme pour nos clés de char, si tu sais pas t’en servir convenablement ben just to bad, tu fais sans pour ce soir, c’est mieux de même. Parce que l’alcool ne pardonne pas tout. Pis le lendemain, c’est ben moins drôle. 

Deuxièmement, la loi du dernier texto. Effectivement, quand t’écris le dernier texto, t’as comme le gros bout du bâton, tse. Sauf que les :) :( :P !?!?!? (insérer l’émoticônes de votre choix), ça va faire! Quand y’a pu rien à dire, ben y’a pu rien à dire.

C’est beau aussi de voir que, même advenant le cas ou tout nous amène à un  »DO IT », faut savoir contrôler la machine… Après tout, la marge entre avoir une pensée pour quelqu’un et lui donner signe de vie pour le mettre bien au courant est pas obligé d’être franchie. Y’a quand même des limites à entretenir une pseudo-ambiguité louche et, sincèrement, qu’espère-t-on faire de plus en lui écrivant  »Allo_Ok_Bye » un soir de gris ?

Ha pis, y’a aussi le fameux délai d’attente. Je suis quelqu’un d’occupé, tse. Ben oui je l’ai vu ton message, probablement à la seconde ou y’est arrivé même! Mais je vais surtout, non surtout pas y répondre tout de suite. Mon orgueil. Hé criss. Pis aussi, on est drôle, on dirait qu’on se laisse le temps d’interpréter de tous les bords possibles le dernier message en question. ++ ou – – ?? Qu’a-t-il voulu dire avec ce bonhomme clin d’oeil infiniment zen à la fin de son propos ?? ++ ou – – ?

Avec le temps, bonjour la paranoïa, en plus !! Il m’écrit pu. Et je me demande si 1. Il s’est pas rendu compte que c’était fâchant ses petites réponses vite vite. Parce que, hen, il cellulaire su’ facebook. Format message texte. 2. Il s’en crisse, il commence à comprendre que je passerai pas ma vie a entretenir des conversations avec son penis. 3. Il a rencontré une fille wow qui débarque chez lui a toute heure du jour et de la nuit, qui habite les beaux quartiers, qui achete ses petits dejeuners au mythique restaurant coin ça pis ça. Comme lui. Ils se sont p’t’être même rencontré là. Une fille, hen, qui a de grands yeux, grands cils, qui fitte dans ses amies, qui a presque 30 ans mais n’en a pas l’air. 4. Il s’est dit :«Ca va faire de s’entretenir avec un mirage», il m’a balayé, grand ménage de tête. Quand il pense encore a moi, il se dit :«Nenon». Pis ça finit là.

Dans notre tête, (paranoïa) on se dit que c’est terminé, qu’on est pas mal tu seule de notre gang dans la gang de ceux qui voulait que ça se poursuive. ET, finalement, passé les 3 jours (qui se transforme en 3 semaines avec les distances) de disparition de cette loi bien connue des 3 jours, on reçoit un message et c’est comme si le monde et un infini de possibles venaient de se ré-ouvrir. Bonjour la bipolarité.

Mais, rassurez-vous, il y a à peine quelques années, fallait s’appeler pour se dater. Pis LÀ c’était le festival du malaise, t’imagines-tu ??

Pis quand ça marche pas comme on veut (genre tsé la fois ou le texto qu’on a hésité à envoyer pendant 2 heures est resté sans réponse), on pourra toujours se bourrer la face comme les filles désespérées savent si bien le faire, à la Bridget Jones pis tout le kit. Ou boire (mais on évite le cellulaire à ce moment là, évidemment). Ou faire les 2 en même temps, grâce à ce produit complètement amazing, soit la crème glacée à saveur de vin, alcoolisée en prime hehe!

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